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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 20:29

cdg.pngSouvent ignorée, pour beaucoup d'entre nous, le 9 novembre reste une date à part : la mort du Général a laissé bien des Compagnons orphelins. Ceux qui l'ont connu voyaient là la fin d'une époque; ceux qui l'ont découvert plus tard ne peuvent qu'être émus par le funeste destin solitaire de l'homme qui incarna la France, pour finir dans son exil volontaire de la Boisserie, qui en arrangea alors plus d'un.


Pourtant, d'aucuns diront que ce n'était qu'un homme après tout, d'un temps dépassé; les même qui, souvent, se complaisent à ranger bien vite dans les livres d'histoire le Général bien sûr, mais aussi ses idées.
Des idées toujours résolument modernes et toujours d'actualité que Charles De Gaulle invoquait en regardant l'avenir droit dans les yeux, sans peur; lui, l'homme naît au XIXème siècle, qui a su mener la pays dans les pires moments du XXème, en s'acharnant à préserver la grandeur de la Patrie quoi qu'il advienne, pour léguer l'idée qu'il s'en faisait aux générations suivantes; lui qui avait un projet, une véritable vision de cette "France qui se bat, la seule France, la vraie France, la France éternelle".
On ne peut faire parler les morts, pourtant, au vu de la situation actuelle on serait bien tenté de se demander ce qu'en aurait dit le Général.
A la lecture des Mémoires d'Espoir, qu'il a pourtant écrites en 1970, au soir de sa vie, on s'en fait néanmoins  très vite une idée :


"Pour l'école dirigeante de chaque parti politique, l'effacement de notre pays est devenu une doctrine établie et affichée. [...] Toutes les anciennes formations professent le «supranational», autrement dit la soumission de la France à une loi qui ne serait pas la sienne. De là, une adhésion à l'Europe vue comme une construction dans laquelle des technocrates formant un exécutif et des parlementaires s'investissant du législatif [...] auraient qualité pour régler le sort du peuple français.

De là aussi la passion pour l'Organisation atlantique qui mettrait la sécurité, par conséquent la politique, de notre pays à la discrétion d'un autre.

De là encore, l'empressement à subordonner les actes de nos pouvoirs publics à l'agrément d'institutions internationales où, sous les apparences de délibérations collectives, s'exerce en toutes matières, politiques, militaires, économiques, techniques, monétaires, l'autorité suprême du protecteur et où nos représentants, sans jamais dire : "Nous voulons", ne feraient que "plaider le dossier de la France".
De là, enfin, l'incessante irritation de la gent partisane par l'action que je vais mener au nom d'une Nation indépendante."

Oui, ce récit date bien de 1970 et pourtant y sont précisément décrits l'ensemble des maux que nous dénonçons aujourd'hui, et contre lesquels il avait lutté durant toute sa vie.
Que ceux qui jugent la pensée du Général comme dépassée relisent aujourd'hui ce passage.
Dès lors, on comprend bien l'insistance des politiques actuels à cacher ce qu'il défendait derrière la stature imposante de l'homme d'Etat dont aujourd'hui tous se réclament avec cynisme.

Non, Charles De Gaulle n'est pas mort le 9 novembre 1970 et il continue de vivre dans les combats que nous menons chaque jour; et c'est notre devoir de raviver la flamme qu'il avait entretenue avec ardeur et que beaucoup ont froidement  tenté d'éteindre, la flamme de cette France grande, libre et indépendante qui ne peut avancer que rassemblée; cette France fière de ce qu'elle a été, de ce qu'elle est, de ce qu'elle représente sur le plan culturel, social, industriel.
Pendant toutes ces années, nous avons pu préserver cette certaine idée de la France, bien mise à mal aujourd'hui, et malgré la pensée que l'on veut nous imposer nous devons persévérer dans nos efforts; cela réclame du temps et du courage, mais parce que nous sommes convaincus que la France n'est pas condamnée à se soumettre, nous devons continuer de persuader nos compatriotes que rien est encore perdu.

Le 9 novembre 1970 n'était qu'un au revoir,  la défense de nos idées sera le renouveau. 

A nous, de nous donner les moyens d'y arriver !

 

Vincent MINVILLE
Secrétaire Départemental de DLR Gironde

 

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commentaires

D
<br /> Merci de votre soutien Francis, à très bientôt !<br /> <br /> <br />
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F
<br /> EXCELLENT ARTICLE. TOUT Y EST DIT. JE LE FAIS SUIVRE A 87 PERSONNES DE MES AMIS ET RELATIONS ECLAIREES.<br /> CONTINUEZ A COMMETTRE DES ARTICLE DE LA MEME EAU, ILS REVIGORENT LA FOI DANS UN POLITIQUE HUMANISTE, AUTHENTIQUE, FORT ET GENEREUX D'UNE FRANCE LIBRE ET SOUVERAINE.<br /> ENCORE MERCI<br /> FRANCIS FELTRIN<br /> <br /> <br />
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